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"L’envers du décor" : un petit bijou dans un écrin.

Dans la magnifique salle du Ranelagh - un écrin - se joue depuis samedi « L’envers du Décor ». Ce spectacle est un véritable petit bijou qui nous fait vivre, quasiment en temps réel, les retrouvailles quelques peu mouvementées de Frédéric (ancien chanteur) et Elisabeth (diva quelque peu exigeante) à l’occasion d’une représentation du spectacle « Nos amours d'opérettes ».

L’habituel partenaire d’Elisabeth ne peut chanter avec elle ce soir. Aussi, c’est Frédéric qui a été appelé à la rescousse pour jouer au pied levé dans une salle avec « du vieux, du vieux, du vieux » indique Elisabeth.

Après une arrivée sur les chapeaux de roue, Frédéric et Elisabeth vont revoir les grandes lignes du spectacle, dans leur loge, en moins de 20 minutes !

Bien sûr, Frédéric a reçu le DVD pour s’entrainer, mais il préfère répéter certaines parties du spectacle et des chorégraphies (passage assez burlesque).

Florence Andrieu et Flannan Obé chantent de façon excellente… à capela qui plus est ! (dans la première partie).

Les révisions des chorégraphies – dont celle de « Sous les palétuviers » vraiment irrésistible – donnent l’esprit du spectacle qui, au-delà des performances vocales va nous montrer un Flannan Obé enjoué et irrésistiblement comique, face à une Elisabeth (Florence Andrieu) d’abord inflexible et cassante… qui va finir par craquer face à son ancien amant.

L’envers du décor, c’est ce que voient les spectateurs au début du spectacle. Au fond des loges, un rideau noir peu éclairé est tendu. Il va s’avérer devenir transparent quand le fond de la scène sera éclairé, révélant le plateau sur laquelle nos deux chanteurs et le pianiste se produisent. Le décor permet de passer rapidement d’un côté à l’autre de la scène par un simple changement d’éclairage.

Il faut reconnaître que ce spectacle est bourré de trouvailles qui font rire, soit par leur originalité, soit par leur imprévisibilité.

On peut citer notamment le passage des plus irrésistibles où Florence Andrieu et Flannan Obé interprètent, en accéléré, la fin de la première partie du spectacle. Ce passage, qui ne dure que quelques minutes, a dû demander énormément de travail aux comédiens. Le résultat est totalement réussi et des plus drôles.

Pendant leur récital, Elisabeth a bien des soucis avec les lumières qui ne sont pas positionnées au bon endroit. Le résultat sera hilarant… il en sera de même un peu plus tard, quand Frédéric apparaîtra dans « une tenue » (pas prévue dans le DVD que celui-ci avait visualisé) et qui fera éclater de rire toute la salle.

A un autre moment, c’est avec les costumes que les deux chanteurs vont avoir des soucis (pour le plus grand divertissement du public), entre la jupe de l’une mal mise, et l’imperméable que l’autre n’arrive pas à enfiler…. des larmes ont dû couler dans les yeux des spectateurs.

En dehors des moments chantés, les échanges entre les deux protagonistes sont excellents, acerbes et directes.

Les personnages ne sont pas caricaturaux, ils ont de véritables personnalités qui rendent le déroulement de l’histoire très crédible.

Au final, l'ensemble donne un spectacle enlevé et enjoué - qui enchante le public - à voir ou à revoir sans modération ! On comprend, une fois qu’on l’a vu, pourquoi ce spectacle a été joué jusqu’à Nouméa !

Régis Gayraud.

Créatifs du spectacle : Florence Andrieu, Flannan Obé

Mise en scène :  Florence Andrieu et Flannan Obé avec la complicité de Céline Ferre.

Distribution : Florence Andrieu, Flannan Obé et Yves Meierhans au piano

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 © Poster : Matthieu Salas  - Texte : Régis Gayraud / Musicals in Europe